Marie T.
Google Stadia, la plateforme de jeux en cloud présentée par Google à la GDC 2019, ferme ses portes. Son extinction en janvier 2023 mettra fin à environ quatre ans de spéculations sur la capacité du géant de l’industrie technologique à devenir un acteur majeur dans l’espace du jeu vidéo.
Si vous avez écouté les critiques au cours des dernières années, les nouvelles d’aujourd’hui étaient inévitables. Google a l’habitude de créer des produits intéressants, pour les fermer quelques années plus tard. Quand on regarde le bilan de l’entreprise, cela fait longtemps qu’elle n’a pas lancé de nouveau produit majeur (rappelez-vous quand Google allait être un acteur majeur de la réalité virtuelle ?). Avec Stadia, Google avait toutes les chances de briser la tradition, mais au lieu de cela, l’histoire s’est répétée.
Qu’est-ce que Google a réussi avec Stadia ?
Il y avait des raisons d’être optimiste quant à Google Stadia après son dévoilement. Tout d’abord, c’était assez impressionnant que le produit fonctionne (même s’il n’était pas toujours parfait). Nous savons maintenant que les plates-formes de jeux basées sur le cloud computing ont un attrait pour les consommateurs, et Google permettant de jouer à des jeux comme Assassin’s Creed Odyssey ou Doom de 2016 sur des appareils bas de gamme était une réalisation technique majeure.
Voici une vidéo en anglais relatant cette nouvelle :
Xbox Cloud Gaming sur Xbox Game Pass nous donne une indication assez claire de ce que les joueurs sont prêts à supporter : ils peuvent bien gérer la latence si ce n’est pas la principale façon dont ils accèdent à leurs jeux, et ils paient bien pour un service d’abonnement lorsque la bibliothèque est dense et propose des offres exclusives.
Il n’est pas clair si Google aurait pu pivoter pour traiter Stadia comme un concurrent de Game Pass, cela aurait également été un effort vain, puisque Game Pass est toujours un service auxiliaire de Xbox Live et de l’activité matérielle Xbox. Stadia aurait eu besoin de plus de fonctionnalités pour se démarquer vraiment.
Où est-ce que Stadia s’est trompé ?
Depuis que Google a conclu son annonce GDC 2019, l’équipe Stadia a semblé marcher sur une série interminable de râteaux, ne rivalisant qu’avec Sideshow Bob pour le nombre de gaffes.
La présence de Stadia à l’E3 2019 n’a pas montré de fonctionnalités ou de jeux supplémentaires majeurs auxquels les joueurs pouvaient s’attendre. Lorsque la plate-forme a été lancée plus tard dans l’année, il manquait des fonctionnalités qu’elle avait promises dans les mois précédents.
Google a fait un travail décent en alignant des vétérans de l’industrie du jeu comme Phil Harrison, Jade Raymond et Alex Hutchinson en tant que leaders clés du développement de jeux en interne. Puis il a mis Raymond et Hutchinson sur le trottoir lorsqu’il a décidé qu’il ne voulait pas investir des millions de dollars dans des jeux qui ne sortiraient pas avant plusieurs années.
